SAN PEDRO D’ATACAMA – LE DESERT – VOYAGE AU CHILI

Jour15  31-mai          jeudi           San Pedro – Désert (près du Désert Inn)     

SAN PEDRO D’ATACAMA – LE DESERT ALTIPLANO BOLIVIEN – 204 Kms de Pistes – Météo : Soleil – froid la nuit. (-8°)

Une heure d’attente à la douane chilienne, mais au final tout se passe bien (beaucoup de camionneurs, notamment paraguayens, attendent l’ouverture à 8h du matin…). Voilà commence l’aventure bolivienne: Pour dédouaner la voiture, il faut revenir en arrière 5km car la douane s’installe à côté d’une usine d’exploitation de bauxite pour profiter des installations de l’usine (électricité et internet). Les douaniers travaillent quatre semaines puis ont deux semaines de repos et ainsi de suite. Très gentils.

Nous voilà reparti sur les pistes, les pistes et encore les pistes. Enfin je passe les péripéties pour l’instant. Les superbes lagunas boliviennes se méritent: hôtels spartiates ou/et chers, pistes épouvantables et poussiéreuses, manquement de minimum de conforts… mais quelle merveille: à chaque tournant  un panorama à couper le souffle, à chaque arrêt des paysages beaux comme on n’en a jamais encore vu: lagunes multicolores, montagnes battues par le vents, déserts hostiles à couleurs changeantes au gré de la journée, sommets enneigés et volcans… On ne sait plus où se donner la tête.

Le must de la journée a été la Laguna Colorada: une surface d’eau de couleur pourpre sang, bleu ciel, blanc sel qui se succèdent à chaque portion de la lagune, sagement étendue sous une montagne majestueuse à cône blanche. Sous la lumière du soleil couchant, le tout prend un air encore plus magique. Nous arrivons aux arbres de pierre, à plus de 4000 mètres, les formations rocheuses font imaginer les arbres, tout un programme. Le soleil ne tarde pas à se coucher et nous, il va falloir rapidement trouver un point de bivouac. Il commence déjà à faire très froid.  

Après  plusieurs hésitations à la JP, nous voilà finalement échoué au flanc d’une montagne en plein désert. Le ciel est magnifique avec la demi-lune et les étoiles par million. C’est haut, plus de 4300 mètres, je m’essouffle.

On a rangé la cabine, et allons nous abriter dans la cellule. Ouvrant la porte, une scène digne de la surprise de survie nous attend: toute la vaisselle roule à terre dans la pénombre avec les chaussons et les chaussures. J’allume: rien, plus de batterie. JP est allé voir comment faire, je range la vaisselle, nettoie rapidement avec un chiffon la scène apocalyptique dans le noir. Réponse affirmative: nous n’avons plus d’électricité. On s’est dit: pas de problème, on va manger vite sous la chandelle puis chauffer l’eau, mettre dans les bouteilles pour réchauffer le lit. J’allume: pas de gaz non plus (mais là, c’est ma faute de paranoïaque). Décision: on va manger froid et se mettra rapidement au lit avant le refroidissement total de nos corps et de la cellule. J’ouvre l’eau: comme il n’y a pas d’électricité, la pompe ne marche pas non plus. On a donc sorti nos bidons d’eau potable, manger une salade de tomate et d’avocat avec un potjewlesh, essuyer la vaisselle avec du papier absorbant, nous brosser les dents avec un demi verres d’eau chacun. Je me suis mise mon pantalon Damart, mes chaussettes et mon bonnet de ski, trois pulls.  JP se contente avec un T-shirt qu’il regrettera toute la nuit. On se met sous la couette. Grrrr.!!! Il faisait -8 cette nuit là, l’eau est gelée dans le lavabo et la petite serviette que j’avais mouillée pour la toilette a été gelée également.

 

Départ à 7 heures du Camping que nous quittons sans regrets, direction la douane de Bolivie perchée à 5020 mètres que nous atteignons à 10 heures. En fait, installée là pour profiter des infrastructures de l’Usine de Bauxite, électricité, eau, internet, etc. Galère, galère, galère des pistes hors normes, on roule mais on est obligé de rattraper le véhicule sans arrêt même quand la vitesse n’est pas élevée, 30 à 40 km/h maxi ! Dodo dans le désert, arrêt le long d’une montagne vers 20 heures pour nous mettre à l’abri du vent. Surprise en ouvrant Dodgi, le tiroir de la vaisselle n’a pas supporté le voyage et tout a valsé sur le sol, en plus panne totale ! Plus d’eau, d’électricité, de chauffage, de gaz. Bon après un bon repas froid et une toilette sommaire, au lit avec chaussette de ski, bonnet et plusieurs pulls pour  Ylinh, il ne faut pas oublier que nous sommes à plus de 4300 mètres, dans le désert et qu’il fait très froid la nuit (-8°).

 

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