Jour10 26-mai samedi Humahuaca – Iruya – Lagunas de Pozuelos – Plateau de Puna – Humahuaca
HUMAHUACA – HUMAHUACA – 368 kms – Météo – Soleil, froid le matin. 3000 mètres.
Départ pour Iruya, première tentative sur la piste, puis on s’est dit que c’est un peu risqué. Retour à Humamarca pour voir s’il a des bus, puis au final, on s’est dit qu’on allait finalement à Pozuelos. On a tout de même essayé une 2e fois, mais arrivée à Irrube, ça s’annonce mal, on a donc fait marche arrière et repartons sur Pozuelos. Pistes épouvantables (espèce de tôle ondulée sur des pistes qui se penchent tantôt côté montagne tantôt côté ravin). Indication 0, on a donc tourné à droite or l’entrée est sur la gauche. Au final, on a vu la laguna que tout le long, mais le tout dans un paysage irréel.
On met environ deux heures entre Humahuaca et Arbra Pampa, puis deux heures pour faire les cinquante kilomètres de piste pour aller sur Pozuelos. La piste est par moment extrêmement dangereuse pour Dodgi qui a une tractation arrière et la cellule d’une tonne au-dessus de lui. Il est parti de travers une petite dizaine de fois. Mais le paysage qui nous attend est d’une beauté extraordinaire, même sans les flamants (ils migrent en hiver). Sur ce plateau situé à plus de quatre mille mètres aride, seules les touffes d’herbes peuvent subsister, battues par le vent (il soufflait à plus de 100km/h quand on y était). Cerné par les montagnes dont quelques sommets à neige éternelle, la laguna d’un bleu azur foncé s’étire sur des dizaines de kilomètres.
Quelques troupeaux de lamas et de vigognes broutent paisiblement sous le vent dévastateur. Nous avons pris notre déjeuner sous un vent terrible (poulet grillé et légumes, riz) avant de continuer vers la piste nord pour sortir. Encore des paysages à couper le souffle à chaque tournant. Des fois on se trouve devant une fourche sans aucune indication, on a joué à pile et face et on a été obligé de revenir sur nos pas. Enfin, les alpages et les troupeaux de centaines de lamas nous annoncent l’arrivée de la ruta 9 et la fin des pistes. Le tout sous une lumière de miel de fin d’après-midi. Magique.
Retour à Arbre Pampa, l’hôtel n’a rien de prévu pour les camping-cars et l’hôtelier (un suisse) n’a pas prévu grande chose non plus pour accueillir chaleureusement ses clients. Donc on a décidé de revenir à Humahuaca chez le petit hôtel de la veille. Arrivée à Humahuaca, les dernières lumières du soleil ont rendu le sommet tel un gâteau à la crème blanche et crème à la fraise, mais avec nos petits appareils de photos nous ne sommes pas arrivés à capter cette image.
Le nouveau chauffage acheté pour remplacer l’autre ne marche pas, il est sur 220V. Nuit ultra-froide mais on a bien dormi tout de même. Décision prise: demain, on va se donner une matinée, étant donné qu’on a un peu de l’avance, et d’autre part, si l’on part de suite sur le Chili, il y a deux repas à donner pour éviter des embrouilles douanières chiliennes…
Départ à 8 h15, en route pour le nord et la lagune de Los Poluelos et à l’Est pour Iruya.
Des pistes affreusement gondolées, genre tôles ondulées, comme Dodgi a une traction arrière, quand ça saute il n’y a plus d’adhérence ! Résultat, j’ai mis le véhicule plusieurs fois en travers de la piste et ne pouvais rien faire pour rectifier sa trajectoire quand il partait sur le côté ! Après plusieurs Kms sur la piste de Iruya, nous avons fait demi tour, cette piste n’était pas compatible avec Dodgi ! On aurait certainement eu de la casse ! Direction la lagune de Los Poluelos plus au nord. Toujours des pistes aussi « sympathiques » et en plus, elles ont la particularité de se séparer en deux à certains endroits. Alors à droite ou à gauche ? Car sur les cartes pas d’indications. Cela nous a valu plusieurs demi tour et des visites de fermes de lama, mais malheureusement de voir de loin la lagune de Los Poluelos qui se situe à 4372 m.
Notre petit chauffage ne marche pas, il est en 220 V et la cellule en 110 V nous avons heureusement trouvé la solution pour le branchement, mais pas de chauffage en bivouac.
Nous avons rencontré un couple de Français qui attend des pièces pour leur moteur de leur Toyota, depuis 3 semaines : les zoomeurs qui parcourent la région depuis plus de trois mois mais qui sont en halte forcée. Ce soir poulet froid et légumes.