Jour5 21-mai lundi – Corrientes – Monte Quemado – Taco Pozo
CORRIENTES – URUTAU – Argentine – 857 kms. – Météo : Nuageux – Soleil et Crachin.
El Chaco Argentine… des kilomètres et des kilomètres (on a fait plus de 700 ce jour) avec un paysage quasi identique. Des immenses étendues d’herbe et de plantation. La route est toute droite sur des centaines de kilomètres. Beaucoup de circulation jusqu’à Presidencia Roque Saenz Pena. Après, peu de circulation jusqu’à Monte Quemado, et depuis ce gros village au bord de la route 16, quasiment plus de circulation.
Une chance de trouver une station service (dans tous les sens du terme) au milieu de la brousse (Taco Pozo je crois). Je fais une grande marmite de viande, du bouillon, et une grande marmite de légume (bettes, pomme de terre, courgette, un peu de riz). Le soir, une soupe de légumes, pâtes et côte de porc coupé finement. Ah la viande ici (qu’on a acheté à Présidencia Saenz Pena) a beaucoup d’os et de graisse, à l’état brut, quoi). Grosse engueulade pour des questions de remplissage d’eau et de vidange. Pour se venger, JP s’est resservi 4 fois du whisky.
Départ 7 heures 30, on roule, on roule… sur de bonnes routes dans l’ensemble bien qu’il y ait des sections en travaux et toujours ces portions de routes en « gouttières ». 3 contrôles de Police sur la journée ! Le 1er à la sortie de Corrientès, « Vous avez dépassé la vitesse de 40 kms/h devant l’hôpital, vous avez une amende de 300 Usd » Nous étions dans une file de voitures donc impossible de doubler, tout le monde roulait à la même vitesse et seul Dodgi a été arrêté ! Il est vrai qu’il est immatriculé aux Etats-Unis, donc on nous a pris pour de riches Américains ! Après discussion, demandant à voir la preuve que nous avions roulé à plus de 40, le policier nous propose un arrangement, 150 Usd pour les bonnes œuvres de la Police !(leur pourboire de la journée !) Nous restons sur notre position : « On paie l’amende si l’on a une preuve », après ½ heure, ils nous fournissent un papier bidon, nous rendrent les papiers et nous font signe de partir ! Comme quoi il faut toujours garder son sang froid et ne pas plier à certaine demande de policiers véreux. Deuxième arrêt par la police, là nous étions en infraction, les veilleuses étaient allumées mais pas les codes, après discussion dans le vide car nous ne parlons pas Espagnol (exprès), ils nous donnent un imprimé à remplir que nous ne comprenons pas… là aussi, de guerre lasse, ils nous font signe de repartir après nous avoir fait les recommandations d’usage! Troisième arrêt, et là : « Bonjour, comment ça va, où allez vous ? » Un sympathique policier Argentin qui avait conservé un peu de Français de son école, et qui nous a réconcilié avec la profession.
L’approvisionnement a été fait pour plusieurs jours car il n’y aura pas de grandes villes à traverser pendant quelques jours. Le repas du midi a été pris en ville devant la boutique du réparateur photo à Saenz Péna, une petite réparation pour enlever le cache objectif qui était resté coincé. Le soir retour dans une station service, « El Réfugio » qui porte bien son nom, mais eau, elect, douche chaude et un service parfait. Après une bonne soupe de légumes frais, le sommeil ne s’est pas fait attendre, vu la longueur de l’étape du jour.