Jour4 20-maidimanche Iguazu – San Ignacio – Posada – Corrientes
(622 kms. Météo : Soleil)
Départ 8h du matin, cérémonie d’adieu très sympa avec les proprios du Dodgi qui l’ont vu pour la dernière fois. Ceci surtout est valable pour Oscar qui a passé littéralement un tiers de sa vie avec.
Nous sommes passés dire au revoir à nos amis dans leur bungalow et F. a essayé de me faire tomber quelques avocats dans le jardin pour la réserve. Ils ont mis quelques jours pour mûrir, mais ils étaient absolument délicieux. Nous partons en direction de Posada, qui est le nom de la ville et chef lieu en même temps de la province au même nom. Nous roulons une bonne centaine de kilomètre dans un parc national avec une végétation de toute beauté.
240 km sur une route très belle (paysage) mais pas top pour la conduite. Les ruines de San Ignacio mini sont belles. En fait, ça vaut vraiment le coup de faire les trois: Taravangue pour voir comment l’église lorsqu’elle est encore debout, Trinidad pour son état de conservation, et San Ignacio. Ambiance bien spécifique et très agréable. En fait ce sont les ruines les mieux conservées en Argentine, selon un suisse rencontré à la sortie du site. Il est parti du Havre en cargo avec son petit camion aménagé (34 jours), et il est sur la route vers le Nord depuis 15 jours. On continue pour la Posada,
la végétation change, la savane s’annonce avec beaucoup de forêts de pins alternées avec les élevages. Puis route droite direction Corrientes. Trois cent kilomètres et quasiment pas de virage ni de tournant, comme à El Chaco au Paraguay. On longe le fleuve Parana (?), immense. Des troupeaux de chevaux, de vaches s’alternent avec des estencias grandes, des dizaines d’hectares. Mais fin de l’après-midi, la fatigue tombe aussi vite que la nuit… Il faut trouver un endroit pour bivouaquer. On ne peut pas imaginer comment les estancias sont closes, des milliers de kilomètres de clôtures, du Nord-Est à Ushuaia… Cela me fait regretter la Mongolie où tu vas où tu veux.
Déjeuner (tartine de sardines, puis salade de choux, poulet grillé et riz) au milieu de la route de Santa Ana. Plus d’essence, Dodgi fait du 22 litres au 100. Station de service in extremis à Itati, puis trois tours du village pour trouver tous les campings fermés. On a repris la route et s’arrête finalement à une station de service qui veut bien nous fournir l’électricité. La douche est gratuite, mais tellement sale qu’on préfère se rincer avec notre petite douche. Un pho pour le dîner, le luxe. L’appareil de photos de JP a un petit problème d’ouverture de l’optique, il était furieux. J’ai eu aussi du mal à trouver le chargeur du mien. Puis il ne veut pas décharger les photos sur mon ordinateur. La misère.
Départ le matin à 8 h sous l’œil attristé des anciens locataires de Dodgi qui ont vécus plus de 8 mois avec lui.
Surprises des routes argentines : D’abord le plein d’essence, Dodgi est un gros gourmand avec une moyenne de 22 litres aux 100 donc quand on fait le plein, 120 litres, ça fait un trou dans le budget qu’on s’était fixé avec une moyenne de 12 litres ! Ensuite vient l’état des routes, pas de fondations, de la terre que l’on arrose et que l’on roule ensuite une couche de bitume et allez, on roule. Conséquence, des gouttières larges de cinquante centimètres espacées de 1 m 50 à 1 m 75 ou 2 m (ça dépend du 1er camion qui est passé sur la chaussée).
Donc Dodgi qui a une transmission arrière « flotte », et quand tu dois doubler, bien calculer car là, ça balance dur, le poids de la cellule d’une tonne est sur le haut ! Vitesse moyenne entre 40 et 60 km/h, pas plus. Conduite fatigante, toujours tenir le volant et essayer de rattraper les écarts du véhicule suivant l’état de la route.
Visite de la mission de Jésuites de San Ignacio : Ruines les mieux conservées et les plus importantes de la région de toutes les missions de Jésuites, classées par l’Unesco. Cathédrale de plus de 60 mètres de long avec des murs épais de 2 mètres ! Petit musée a l’entrée mais sans grand intérêt.
Nous avons rencontré un suisse à l’entrée de la mission avec son 4×4 aménagé, qui avait fait la traversée sur un cargo – le Havre, Buenos Aires – en 33 Jours. Il visite l’Amérique du Sud au gré de ses envies et nous a donné des conseils sur les itinéraires possibles à suivre.
Après avoir tourné pendant 3 heures à Itati pour trouver les 3 campings fermés, nous sous sommes rabattus sur une station service en construction.(Arrivée à 21 heures). Gratuit avec l’Elect. Mais la douche fut prise dans le Dodgi vu l’état des sanitaires qui avaient été utilisés sans eau !
Repas : Riz, poulet barbecue, salade sardines pour midi et Pho Bo (soupe vietnamienne aux vermicelles et au bœuf) le soir.